Maison Nouvelles Marc Laidlaw présente son récit cyberpunk dans Love, Death + Robots de Netflix

Marc Laidlaw présente son récit cyberpunk dans Love, Death + Robots de Netflix

Auteur : Eleanor Sep 08,2025

Marc Laidlaw, ancien scénariste de Valve désormais musicien

Bien avant de devenir l'architecte narratif de Valve derrière Half-Life, Marc Laidlaw écrivit "400 Boys" à 21 ans en 1981. Ce joyau cyberpunk apparut d'abord dans le magazine Omni avant d'être inclus dans l'anthologie influente Mirrorshades de Bruce Sterling. Ironiquement, Marc note sur son site que cette œuvre de jeunesse a peut-être touché plus de lecteurs que tout ce qu'il a écrit depuis – à l'exception possible de ses textes saisonniers pour Dota 2.

Une résurrection post-apocalyptique

Plus de quatre décennies plus tard, la vision dystopique de Laidlaw refait surface dans Love, Death + Robots de Netflix. Réalisé par le primé aux Emmy Robert Valley (créateur de Zima Blue et Ice), cet épisode transforme le récit de gangs rivaux en un court-métrage animé mettant en vedette la voix de John Boyega.

"L'idée m'est venue en passant devant des affiches de concerts", se souvient Marc. "Tous ces noms de groupes me fascinaient – je voulais capturer cette énergie. Les gangs sont devenus mon exutoire créatif pour les noms."

Cette résurrection inattendue trouve son origine dans des discussions avortées avec Tim Miller de Blur Studio il y a 15 ans. Après l'arrêt du projet, Marc remarqua l'implication de Miller dans l'adaptation acclamée du Géant noyé de J.G. Ballard pour Love, Death + Robots. "Ça démontrait une vraie vision", commente-t-il.

Image extraite de l'épisode 400 Boys de Love Death Robots

Évolution créative

Depuis son départ de Valve en 2016 – qu'il appelle humoristiquement "avoir trop bien pris sa retraite" – Marc explore de nouveaux horizons. "Le paysage de l'édition a radicalement changé pendant que je faisais des jeux", constate-t-il. Ne pouvant développer de titres en solo, il s'est tourné vers la composition musicale, trouvant un public inattendu grâce aux archives de Half-Life.

Le récent documentaire sur Half-Life s'est révélé cathartique. "Ça a aidé à tourner la page", partage Marc. "Retrouver d'anciens collègues fut thérapeutique – la plupart ont aussi changé de voie."

Bien qu'ouvert aux opportunités d'écriture de jeux ("Kojima sait où me trouver"), Marc reconnaît que les perceptions de l'industrie ne correspondent pas à la réalité. "Les gens s'attendent à des murs de texte, alors que la force de Half-Life était sa retenue." Les propositions récentes pour des récits de jeux mobiles ne l'ont guère attiré.

Clôturer le chapitre Valve

Interrogé sur une hypothétique implication dans Half-Life 3, Marc reste catégorique : "Ce navire a quitté le port." Il reconnaît le besoin de perspectives nouvelles. "On ne peut pas avoir l'ancienne garde répétant 'Le G-Man ne ferait pas ça'. Alyx a prouvé que de nouvelles équipes peuvent honorer l'héritage tout en innovant."

À 63 ans, Marc assume son rôle de gardien de ses créations passées plutôt que de développeur actif. "400 Boys représente une autre vie", médite-t-il. Son adaptation Netflix montre comment les œuvres de jeunesse peuvent connaître des secondes vies inattendues – présageant peut-être de futures adaptations de ses créations de l'ère Valve.

"J'ai eu la chance de surfer ces vagues culturelles", réfléchit-il. "D'abord l'émergence du cyberpunk, puis l'explosion de Half-Life. Et maintenant voir l'adaptation animée d'une histoire écrite à 21 ans ? Ce fut un sacré voyage."